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Et si on décidait enfin que tous les enfants comptent ?
- Yana Mbenda Edimo

- 23 juil.
- 2 min de lecture
Je me souviens d’un petit garçon en fauteuil roulant, immobile devant un escalier, au bas d’une école publique de Douala. Il ne pleurait pas. Il attendait. Comme s’il savait déjà que le monde n’avait pas prévu de place pour lui dans cette classe.
Je me suis demandé : jusqu’à quand allons-nous tolérer que certains enfants n’aient pas accès à l’école, simplement parce qu’ils sont différents ?
Être en situation de handicap, être sourd, aveugle, autiste ou neuroatypique au Cameroun, c’est encore trop souvent vivre dans le silence des institutions, l’indifférence des infrastructures et la peur des regards. Trop peu d’écoles inclusives. Trop peu d’enseignants formés. Trop peu de volonté politique; et pourtant… ces enfants existent. Ils pensent, rêvent, apprennent. Ils ne demandent pas qu’on les plaigne. Ils demandent simplement qu’on les considère.
L’inclusion, ce n’est pas une faveur. C’est un droit.

L’école ne devrait jamais être un filtre. Elle devrait être une passerelle. Une école inclusive n’est pas une école spéciale pour cas à part. C’est une école conçue pour tous, dès le départ. Une rampe d’accès, un manuel en braille, un interprète en langue des signes, un enseignant formé à l’autisme… ce ne sont pas des luxes. Ce sont des nécessités. Ce sont des signes d’une société qui a décidé de se construire en tenant compte de toutes ses particularités.
Avec LA SAMARITAINE, nous avons choisi d’agir là où le système hésite encore. Nous organisons :
des ateliers d’éveil sensoriel et créatif pour les enfants handicapés,
des journées d’intégration inclusive dans les écoles, pour briser les barrières dans les cœurs et les esprits,
la mise en place d’un fonds d’aide pour la scolarisation des enfants vivant avec un handicap,
un plaidoyer public pour une école véritablement inclusive, enracinée dans la justice, pas dans la pitié.


























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