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Le Feu de nos Entrailles : Quand la Langue Maternelle Révèle l'Âme
- Yana Mbenda Edimo

- 20 nov.
- 2 min de lecture

Il y a des moments, où un mot, une phrase, résonne en vous avec une profondeur et une vérité qui dépassent l'entendement. Vous le prononcez, et soudain, les choses ne sont plus simplement «dites»; elles sont déclarées. Elles sont vivantes. Cette puissance n'est pas le fruit du hasard. Elle naît là où résident nos vérités les plus profondes : dans le creuset de nos langues maternelles. Lorsque nous parlons la langue de nos entrailles, celle de nos berceuses et de nos premières colères, nous ne faisons pas que communiquer. Nous nous connectons à une source d’énergie brute, à ce que l'on pourrait appeler le «feu de nos entrailles».
C'est dans cet espace intime que les concepts prennent leur véritable volume émotionnel. Un mot d'amour dit en français est beau, mais ce même mot murmuré en Ewondo, en Wolof, en Linguala ou en Douala porte en lui le poids de mille soleils, l'héritage d'une lignée, la résonance d'une terre. Ces mots, dans leur langue originelle, ont une densité que la traduction peine à saisir. Ils contiennent une magie que l'on ne retrouve pas ailleurs. Ils sont les gardiens de nos émotions les plus nues.
«Le simple fait de dire ‘Liberté’ dans la langue qui a bercé mon enfance n'a pas la même puissance que dans toute autre langue. C'est un lien direct, non filtré, au cœur de mon histoire.»
L'Héritage Relégué : Un Appel à la Flamme


























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