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Le vrai chantier du Cameroun: la révolution des mentalités

Parfois, je me demande comment un pays peut avoir autant de diplômes… et si peu de discernement.


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Comment un peuple si intelligent peut s’accommoder si facilement du désordre. On parle de changement, on réclame des routes, des hôpitaux, des réformes; mais qui parle du changement intérieur? Qui parle de cette transformation silencieuse qui ne coûte rien au Trésor public, mais qui pourrait rapporter des siècles de dignité? Le premier chantier du Cameroun, ce n’est pas celui des infrastructures, c’est celui des mentalités effondrées. Stop à l’éloge de la médiocrité.

Nous avons élevé la médiocrité au rang d’art national.

Celui qui triche est dit débrouillard.

Celui qui ment bien est dit intelligent.

Celui qui s’enrichit sans effort est dit malin.

Et celui qui refuse le compromis est dit arrogant.


Pendant ce temps, les vrais bâtisseurs, ceux qui travaillent, ceux qui pensent, ceux qui refusent les raccourcis, se taisent, épuisés par une société qui applaudit la bêtise surtout si elle porte un beau costume. On célèbre le tapage, on méprise le savoir, on confond visibilité et valeur, et on croit que le bruit fait la grandeur. En réalité, un pays ne tombe pas parce que les autres le combattent. Il tombe parce que ses propres enfants deviennent indifférents à l’excellence.


Le changement, c’est d’abord une manière de penser

Changer le Cameroun ne se fera pas par décret, ni par miracle. Cela commencera le jour où nous comprendrons que le véritable changement n’est pas politique, il est d'abord mental. Nous ne sommes pas pauvres de ressources, nous sommes pauvres de conscience; et tant que nous préférerons les raccourcis au travail , nous tournerons en rond dans nos contradictions comme des danseurs perdus sans rythme.


On ne construit pas un pays avec des esprits paresseux et des cœurs endormis. On le construit avec des têtes qui réfléchissent et des âmes qui refusent de se vendre. Le Cameroun ne changera pas sans une révolution des esprits. Le véritable courage n’est plus de défiler dans les rues. C’est d’oser dire non au mensonge, non à la paresse, non à la corruption, non à la médiocrité. C’est d’oser penser par soi-même dans un monde qui préfère l’imitation à la conviction. Nous ne manquons pas d’intelligence, nous manquons d’exigence. Tant que nous continuerons à confondre popularité et compétence, nous élirons des statues et nous pleurerons des illusions.


Le Cameroun que je souhaite ne sera pas bâti par les plus bruyants, mais par les plus conscients. Par ceux qui comprennent que le véritable combat n’est pas contre un système, mais contre la paresse de nos propres pensées. Un Cameroun où l’on ne confondra plus modestie et médiocrité. Un Cameroun où chaque citoyen deviendra responsable de la beauté de sa propre conscience.

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