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Quand la terre devient avenir : une autre façon de nourrir le Cameroun


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La terre mérite mieux que notre indifférence!
Je ne cesse d’y penser chaque fois que je parcours les marchés de nos villes. Le manioc, le piment, le plantain, les ananas… Autant de richesses qui poussent ici, sur notre sol, mais qui finissent, dans le meilleur des cas, à l’état brut sur les étals ou dans le pire, pourrissent faute de transformation.
Et pendant ce temps, nos supermarchés débordent de produits importés, transformés ailleurs, souvent avec les mêmes matières que nous avons négligées.
C’est là que, pour moi, commence la vraie question :à quand remonterons-nous la chaîne ?Pas seulement cultiver. Mais transformer. Emballer. Distribuer. Exporter. Créer de la valeur.
La Ferme du Bonheur : une autre manière de faire
C’est dans cette dynamique que j’ai voulu inscrire La Ferme du Bonheur. Pas juste comme un espace agricole, mais comme un lieu vivant de transformation, de formation et d’inspiration.
À la ferme, nous cultivons bien sûr mais surtout, nous transformons ce que nous produisons :
  • le piment devient poudre épicée, conditionnée, prête à intégrer toutes les cuisines,
  • le plantain devient chips croquantes, croustillantes, emballées avec soin,
  • les fruits deviennent jus naturels, sans conservateurs, fabriqués localement,
  • les jeunes de la région sont formés à toute la chaîne agroalimentaire, du champ jusqu’au produit fini.
Et bientôt, nous ouvrirons un espace d’éco-lodge, pour faire découvrir cette vision d’une terre nourricière et moderne à ceux qui veulent vivre une autre manière d’habiter l’agriculture.
Une vision à notre portée

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Je suis convaincue que nous avons les ressources pour faire bien mieux. Nous avons la terre. Nous avons les mains. Nous avons les idées. Ce qui manque, c’est une culture de la transformation. Une audace de structurer. Une volonté de bâtir sur le long terme.
Pourquoi ne pas multiplier les fermes comme celle-là?
Pourquoi ne pas financer ces jeunes qui n’attendent que des machines, des formations et un débouché pour se lancer?
Pourquoi ne pas faire de nos marchés des vitrines de nos produits, pas des zones d’écoulement de produits étrangers ?
Nous n’avons pas à copier qui que ce soit. Nous avons simplement à croire en ce que nous avons, et à en faire plus.
Et si on commençait aujourd’hui ?
Si tu es jeune, passionné de terre, ne t’arrête pas à la houe. Apprends à transformer.
Si tu es décideur, pense filière.
Si tu es citoyen, fais le choix du local. Soutiens, encourage, consomme autrement.
Parce que la terre nous parle.Elle attend juste qu’on arrête de la regarder de loin.Qu’on la serve, qu’on l’écoute, et qu’on la respecte.
C’est là, je crois, que commence l’avenir.

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