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Élections en vue, illusions en cours : ce que le peuple camerounais attend vraiment


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Les affiches vont bientôt fleurir.

Les micros vont se tendre.

Les meetings vont s’enchaîner.

Et comme à chaque saison sèche électorale, les slogans vont pleuvoir plus fort que la pluie en août.

Nous revoilà donc en route vers un nouveau scrutin et avec lui, le grand théâtre démocratique à la camerounaise :

  • Le candidat qui découvre subitement l’existence des quartiers oubliés depuis la précédente élection.

  • Les maires qui font repeindre trois trottoirs pour, soit disant, marquer leur engagement

  • Le jeune politicien en costume trop large qui cite Thomas Sankara entre deux selfies

  • Et le peuple… ah, le peuple. Toujours là. Toujours debout; mais de plus en plus silencieux et surtout… de plus en plus lucide.

Le peuple ne demande plus des promesses. Il veut des preuves.

Soyons honnêtes. Le Camerounais moyen n’attend plus qu’on lui promette le paradis en trois mandats. Il sait que le prix du riz ne baisse pas par décret. Il sait que les coupures d’eau et de lumière ne se résolvent pas à coups de discours. Il sait que la route qui mène au dispensaire ne se construit pas avec la couleur des bulletins de vote.

Il sait. Il a compris. Il observe. Il soupèse, et le peuple ne veut pas des distributeurs d’illusions. Pas des prophètes de la croissance à deux chiffres mais des hommes et des femmes capables d’écouter, de se salir les mains, et de parler vrai.

Ce que les Camerounais veulent, ce sont des réponses simples à des réalités complexes :

  • Pourquoi les hôpitaux publics sont-ils encore des couloirs de l’humiliation ?

  • Pourquoi un entrepreneur doit-il encore "glisser quelque chose" pour obtenir un papier officiel ?

  • Pourquoi nos jeunes ingénieurs sont-ils réduits à remplir des formulaires éternels pour ne jamais voir un financement ?

  • Pourquoi une mère de famille, dans une capitale, doit-elle se lever à 4h du matin pour espérer un seau d’eau ?

Et pendant ce temps, on leur parle de projets structurants.


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C’est beau, les projets structurants. Ça sonne bien sur les plateaux télé mais est-ce que ça remplit une assiette ? Est-ce que ça soigne un enfant ? Est-ce que ça protège une femme battue ?

Une politique de proximité, ou une politique de vitrine ?

Il est temps de sortir de la politique du costume repassé et du discours creux. Ce dont le peuple camerounais a besoin aujourd’hui, c’est d’une politique incarnée. D’une politique de terrain. D’une politique qui sent la poussière des marchés, pas l'odeur des filiales de ces supermarchés occidentaux.

Ce peuple n’est pas naïf. Il a simplement été trahi trop souvent pour se laisser encore séduire par des discours de campagne. Le peuple attend une vision qui commence dans les détails. Un engagement qui résiste au confort.

Ce que je crois

Je crois que la politique n’est pas une affaire de spectacle. Je crois qu’on peut parler d’éducation, d’agriculture, d’inclusion, de justice sociale sans arrogance, sans jargon, sans théâtralité. Je crois qu’on peut faire campagne avec vérité, sans jouer à celui qui a toutes les solutions, mais en étant de ceux qui savent écouter, fédérer, et agir avec cohérence. Je crois que le peuple camerounais mérite enfin des dirigeants qui parlent moins… et qui font plus.

L’illusion, c’est maintenant qu’il faut la dissiper.

Alors oui, les élections approchent, plutôt que de promettre la lune à des gens qui n’ont pas encore de lampe torche, je choisis de poser cette simple question à chaque prétendant au pouvoir :

“Qu’as-tu fait quand personne ne te regardait? Et qu’as-tu l’intention de faire quand plus personne ne pourra t’arrêter ?”


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